1. |
La tristesse
03:56
|
|||
Au revoir la joie.
Où es-tu partie?
Ou as-tu disparu?
Je ne cherche pas vraiment
Je ne remue pas ciel et terre
Je sais que tu n'es pas très loin
Je sais aussi que tu n'es pas pour moi
Je te laisse à d'autres
Et je rêve de faire quelque chose de la tristesse
Quelque chose d'un peu plus grand
Je pleure à la place
Oui rire déforme mes traits
Les mots qu'on dit quand on est bien
Je préfère les mots quand on est mal
Ou le silence
Car j'entends mieux battre mon cœur
Car j'entends mieux battre mon cœur
Et toi tu danses pour oublier
Et toi tu danses pour oublier
Tous tes muscles et tous tes gestes qui tremblent
Et toi tu danses pour oublier
Tous tes muscles et tous tes gestes qui tremblent
De la buée sur les murs
Parce qu'il a plu dehors
Je ne vois pas ce qui se passe
Mon royaume est dépeuplé
Et froid, et froid
Tu te prélasses sous un soleil de pacotille
Tu brûles comme une feuille de papier
Et toi tu danses toute la nuit
Et toi tu danses pour oublier
Tous tes muscles et tous tes gestes qui tremblent
Et toi tu danses pour oublier
Tous tes muscles et tous tes gestes qui tremblent
|
||||
2. |
Droguerie
03:34
|
|||
Des guirlandes de fleurs
Mais qui est-elle vraiment?
Cette illustre inconnue
Aux yeux si pénétrants
Elle m’embrasse sur la joue
Comme une vieille amie
Elle a les bras chargés de poison
Et avec ça des histoires à raconter
Elle est allée partout
Elle m’entraîne avec elle par monts et par vaux
Des sanglots dans la voix
Mais que veut-elle vraiment
J’ai cessé d’essayer de la saisir un jour
La nuit qui nous entoure
Est d’un noir palpitant
Si j’ai croisé son espoir il me semble bien distant
La musique de ses mots me ramène à la vie
Chancelant et pataud
Comme assommé de somnifère
Sa souffrance et ses peurs paraissent si puissantes
Tous les bruits et le gens
Tout le reste m’indiffère.
|
||||
3. |
Les cieux
02:56
|
|||
Les cieux se couvrent de gris
Le jour se lève à peine
Rien ne me fait plus envie
Quand je pense à toi
Tu dévores des heures entières
Les cieux se couvrent de larmes
Insensibles au printemps
Insensibles à ton charme
Je souffre et puis j’oublie
Dans les bras de mon ennui
Je pense à toi…
Je souffre et puis j’oublie
Que je ne suis pas entré dans ta vie
Les cieux se couvrent de gris
Le jour se lève à peine
|
||||
4. |
Gomina
03:46
|
|||
T’as rêvé tant de fois à des choses rebelles
De rock n roll, de spasmes, de flammes éternelles
Ta Baie des Cochons:
Bataille rangée pour un carton de vin
Ou Nicaragua médiocre pour un bref abandon
Que restera-t-il de toi?
Pas même un relent de sueur courant sur ton cuir
Et pas grand-chose, en somme, pour te retenir
Pas même ta gomina qui a cessé de luire
T’as chanté tant de fois les paroles faciles
Des grands tubes à tue-tête et indélébiles
C’était idées noires et marche à l’ombre
Et souvenirs dérisoires qu’on dégage des décombres
Que restera-t-il de toi?
Pas même un relent de sueur courant sur ton cuir
Et pas grand-chose, en somme, pour te retenir
Pas même ta gomina qui a cessé de luire
|
||||
5. |
Picaresque
02:53
|
|||
C’est quoi ton voyage?
C’est quoi ton trip?
C’est quoi tes rivages?
C’est quoi ton trip?
C’est quoi tes bagages?
C’est quoi ton trip?
C’est quoi ton visage?
C’est quoi ton virage?
C’est quoi ton trip?
C’est quoi tes orages?
C’est quoi ton trip?
C’est quoi ton mirage?
C’est quoi ton trip?
C’est quoi tes images?
C’est quoi ton trip?
Le rythme s’essouffle
Les têtes sont pleines
D’anecdotes qu’on camoufle
En sagesse contemporaine
|
||||
6. |
Eau claire
03:55
|
|||
Tu me dis, on lave pas ça à l’eau Claire
Qu’il faut un peu d’alcool, dans cette affaire
Tu me dis qu’on soigne le mal par le mal
Qu’à part dormir dessus, y a pas de remède normal
Tandis que le jour ampute ses heures
Les souvenirs se tâchent de colère et d’aigreur
Je voulais juste te faire passer l’envie
De foutre tout en l’air
Sans être impopulaire
C’est vrai qu’on est bien quand on s’oublie
Délicieuse agonie, plus un mot, plus un bruit
C’est pas le genre de jus facile à écluser
Il faut le cœur et l’estomac bien accroché
Ma vie est triste comme une mise au tombeau
Si tu savais vraiment, tu te mettrais à l’eau
Je voulais juste te faire passer l’envie
De foutre tout en l’air
Sans être impopulaire
C’est vrai qu’on est bien quand on s’oublie
Délicieuse agonie, plus un mot, plus un bruit
|
||||
7. |
Machine à vivre
03:28
|
|||
Si tu me racontes ta chute en détail
On rassemblera les morceaux
Tube de colle, ciseaux et sanglots
J’en ferai une machine à vivre
Ne m’épargne aucun recoin sombre, ni fissure
J’aime bien, ça donne au projet un peu de danger,
Un peu d’allure
Si tu me laisses dessiner les plans
J’en ferai une machine à vivre
C’est une affaire de précision
De faire une machine à vivre
Regarde-moi bien en face
J’en ferai une machine à vivre
T’es restée brisée trop longtemps
Je trouve que c’est un gâchis violent
Si tu doutes de mes talents en mécanique
C’est que tu préfères couler à pic
Si tu me laisses dessiner les plans
J’en ferai une machine à vivre
C’est une affaire de précision
De faire une machine à vivre
Regarde-moi bien en face
J’en ferai une machine à vivre
|
||||
8. |
Été maussade
03:20
|
|||
Été maussade, été glacial
J’ai gaspillé l’après-midi
Avec des gens tous ébahis
De leur audace post-provinciale
Pourtant j’aimerais qu’ils m’aiment
Mais je ne lis plus les revues parisiennes
Les cicatrices démodées,
S’étalent sur leur peau
Celles qu’on s’inflige au son d’une mauvaise techno
Je pourrai briller si je montre les miennes
Été maussade, été glacial
J’ai gaspillé toute la nuit
(À) Trier les beaufs et les génies
Et les prétentions salariales
On se quitte pas fâché
Mais demain, c’est virée shopping
On aurait pu philosopher
De films indés, de marketing
Été maussade, été glacial
Et je m’endors la tête bien pleine
De double jean et de social
Et de bon goût trempé dans la haine
|
||||
9. |
Papier carbone
04:30
|
|||
Je pianote à un doigt
Des chansons insensées
Comme des rapports de police
Pour des crimes oubliés
Et toi tu fuis loin de mes bras
Comme une anguille ou un malfrat
Je fouillerai les interstices
Et les grottes secrètes
Pour relever tous les indices
Pour t’y trouver peut-être
Les mots s’agrippent à la page
La bave aux lèvres
Dansants et maigres
Comme une rage
Comme une rage éternelle
Qui me laisse épuisé
Dans mes détours obsessionnels
Pour toi qui fuis loin de mes bras
Pour des crimes oubliés
Pour toi qui fuis loin de mes bras.
|
Streaming and Download help
If you like Rémi Parson, you may also like:
Bandcamp Daily your guide to the world of Bandcamp