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Pour un empire

by Rémi Parson

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    12" vinyl version of my third album, Pour un empire. Pressed on black vinyl.

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1.
Désorienté 04:31
Ce qui ne sort pas d’ici Et ce qui n’est pas entré Je crois bien que ça y est Le vide a tout envahi Les bibelots dans l’entrée Tous nos trésors infimes Les pages longuement noircies Le réconfort de l’ennui Désorienté, je n’ai pas réussi En ces heures creuses, à me consoler Désorienté, je n’ai fait que subir De ces heures creuses, que va-t-il rester ? Et puisque je t’écris, toi L’ode au printemps interdit Avec des mots gorgés de froid C’est que tout est bel et bien terni Ils ont dansé sur les fronts le soir Les frissons illusoires Accueillis comme un privilège Je tombe volontiers dans ce piège Désorienté, je n’ai pas réussi En ces heures creuses, à me consoler Désorienté, je n’ai fait que subir De ces heures creuses, que va-t-il rester ?
2.
Étrangers 03:37
Avec nos missives jamais reçues Finalement lues par n’importe qui À moi l’absurde mélancolie Des choses pas vraiment vécues Mais on se dirait quoi tous les deux À touiller des cafés déjà froids Qu’on n’aurait guère pu faire mieux Qu’étrangers on demeure parfois Espérant que tu as réponse à tout, je me tais Et je contemple le vide autour de nous Plus aucune trace de ce qui a été Des choses pas vraiment vécues Mais on en ferait quoi tous les deux De ces restes déjà froids On n’aurait guère pu faire mieux Étrangers on demeure parfois Se dessinent déjà les moues adéquates D’où jailliront l’adieu, le point final Ô combien encore d’épitaphes bancales Pour des choses pas vraiment vécues Mais on en ferait quoi tous les deux De ces rituels déjà froids On n’aurait guère pu faire mieux Étrangers on demeure parfois
3.
Dans un grand crac ! Les rêves ont séché Dans un grand sac Déposer tous les éclats Puzzle de la vie À égarer, l’air de rien Léger pour s’enfuir Sans trop se presser Oh toi et moi, les sentiments Oh toi et moi, les sentiments Une pincée de colère Sur l’usure et les plis Les contusions, les failles Appuyer bien ici Au creux de l’oreille Les silences en disent long Des syllabes vidées Je n’entends plus vraiment Oh toi et moi, les sentiments Oh toi et moi, les sentiments Des pas perdus On se retrouvera Pas ici, mais presque Fatigués, voilà tout Les gestes faibles Comme des mots Ceux qu’on sait déjà Depuis très longtemps Oh toi et moi, les sentiments Oh toi et moi, les sentiments Les lueurs folles Se dandinent encore De plafonds en boyaux Au cœur de la ville Les visages pâles Les enjeux saillants On va où comme ça ? Si normalement... Oh toi et moi, les sentiments Oh toi et moi, les sentiments
4.
Ces petits blocs qui se tombent dessus C’est devenu ça sur tout la ligne Et toujours au fond le goût indigne Des éclairs vite interrompus J’écris ces phrases avant la nuit Ce rideau d’enfer Qui tombe dru et tout détruit Chemin de croix, machines arrière Et si tu ne vois rien De ce cafard qui est le mien Et si tu ne vois rien, non, non C’est donc nulle part que nous allons Ici dans l’ombre aux rétines cuivrées Je maçonne de plus belle À moi les records pour l’éternité Les menues rixes avec le réel Je m’entends bien avec l’ennui Il me laisse tout faire Ces vains remparts que j’ai construits Cette complainte sédentaire Et si tu ne sais rien De ce cafard qui est le mien Et si tu ne vois rien, non, non C’est donc nulle part que nous allons
5.
Fellini 04:09
Deux semaines auprès de toi Sans se faire, aucun film Un huis-clos plutôt délicat Sans suspense, ni ice cream Une histoire si bien ficelée Les séquelles, seront nombreuses Ta place proche de la sortie On attend dans la salle obscure La pudeur est de la partie Qui censure, qui rature Je n’avais pas réalisé Les séquelles, seront nombreuses Pas vraiment le chef-d’œuvre escompté On s’en fout, l’important c’est pleurer Les bobines boursouflées Les références évidentes Ciné-Vérité pour changer Et pour d’autres, l’épouvante Une tragédie comme on n’en fait plus Les séquelles, seront nombreuses J’ai dormi un moment juste après La scène du verdict Il m’a bien semblé Que la messe était dite J’avais plus envie d’un twist Juste envie d’en finir au plus vite Je n’avais pas réalisé Les séquelles, seront nombreuses
6.
Castor Jr 04:26
J’ai comme un crime dans le ventre J’ignore lequel mais ça me ronge Dieu sait pourtant que je me concentre Mais je ne raconte que des mensonges Ou peut-être de ces frêles vérités Qui glissent et tombent dans la grille Et qui finissent déchiquetées Semblables à une poignée d’anguilles Après je trie et je ressasse tous ces malentendus... Te dire deux mots de ma souffrance Détruire ce qui est chèrement gagné Je sais très bien ce que tu en penses Le manuel est bien révisé Je colle moi-même l’étiquette Sur ce spécimen rare Voit comme elle lèche des plaies abstraites Cette attraction de foire Je prononce les mots qui sauvent Il faut croire qu’on s’refait pas À choisir peste ou choléra On tournera, comme des fauves Après je trie et je ressasse toutes ces déconvenues... Te dire deux mots de ma souffrance Détruire ce qui est chèrement gagné Je sais très bien ce que tu en penses Le manuel est bien révisé
7.
Une épave 03:24
Oh si tu crois que je sombre Alors comment te dire ? Peut-être bien après tout Et si tu crois que c’est sombre Alors laisse-moi te dire Oh non pas du tout Tombe la pluie, mais je regarde ailleurs En dedans, vers les échardes À feu et à sang, cet intérieur Oh si tu crois que je sombre Alors comment te dire ? Peut-être bien après tout Et si tu crois que c’est sombre Alors laisse-moi te dire Oh non pas du tout Je prends mon sac, j’abandonne le navire Sans un regard, sans mot dire J’ai connu, les dérives Mais jamais comme celles-là Le naufrage qui arrive Aura sans doute raison de moi Oh si tu crois que je sombre Alors comment te dire ? Peut-être bien après tout Et si tu crois que c’est sombre Alors laisse-moi te dire Oh non pas du tout
8.
Gavarnie 05:36
Patiemment les baudets s’ébrouent dans la brume Et l’air est teinté foncé Les eaux du lac sont amères comme l’agrume J’ai bivouaqué là-haut, l’horizon a jauni Sous mes doigts raides et cornés Le vrai, le faux se trafiquent depuis toujours J’ai pas tout consigné, j’ai dû avoir mieux à faire Tout ce qui ne s’oublie pas, je l’emporte avec moi Parcourus à rebours les ravins et les ruines Pavés d’échos et de peine Maquillés sans égard en cordillère sereine J’ai bivouaqué là-haut, l’horizon a jauni Sous mes doigts raides et cornés Le vrai, le faux se trafiquent depuis toujours J’ai pas tout consigné, j’ai dû avoir mieux à faire Tout ce qui ne s’oublie pas, je l’emporte avec moi
9.
Chicorée, et idées noires Derviche en plein bazar À claquer une langue que l’on croit moins fière Tant elle raconte d’autres ordinaires Puisés on ne sait où, dérisoires Inventés un peu, chaque soir J’ai un flipper dans les nerfs Qui fait vibrer une âme sévère De faux soubresauts J’ai dû confondre pluie et canadair La suite, sortie intacte et laide D’un même moule Les mêmes maîtres carrés Et l’anxiété qui déboule Et la haine qui mendie Son quart d’heure Qui coche les cases Une à une, du vide Pots de chagrin Sans complices Soudain investis, infusés De lourdes omissions Et de génie en poudre Odieux. C’est vrai que le néant guette derrière nos loups Le moins que rien montre l’accroc Et l’ermite comme il le peut se console Qu’as-tu fait de beau ? La suite, glapie si fade et faible D’un même bouche Le même mantra, sans enjeu Sortes de mémoires en creux, De l’an pire... Et l’anxiété qui s’engouffre Et la haine qui mendie Son quart d’heure Qui coche les cases Une à une, du vide
10.
Villa Zaïre 03:59
Minuit passé, dans la rue profonde qui rissole de mirage ; de messes basses par dizaines, chaque perron, schématiques à cette heure indue Contempler les cactus enlacés, les écailles d’un crépi mexicain Plutôt émus, on serpente à tâtons nouveaux ici, suivez bien la flèche Villa Zaïre, j’ai tant pensé à toi À bout de bras, plus rien Tous les sacs sont vides Villa Zaïre, j’ai tant pensé à toi Il restera sans doute quatre ou cinq trucs à vivre Villa Zaïre, mon bout du tunnel Te voici, ma grande Te voici enfin Villa Zaïre, j’ai tant pensé à toi À bout de bras, plus rien Tous nos sacs sont vides Villa Zaïre, j’ai tant pensé à toi.

about

Après 2 albums et 2 singles et une poignée d’inédits disséminés sur des compilations très recommandables, Rémi Parson dévoile Pour un empire, son troisième long format, sur le label lyonnais Isolaa Records.

Londonien pendant 12 ans, il habite à Paris depuis 3 ans. Et si son disque précédent, Arrière-pays, était l’instantané tremblé, nerveux, de cette période ambiguë du départ, entre nostalgie de ce qu’on laisse derrière soi et impatience de ce que l’on va trouver, Pour un empire raconte en partie son monde d’après, subitement déraillé. Pour le réaliser, il a fallu au jeune homme user de cette science du collage et des équilibres instables qui caractérise sa synth pop sombre et lettrée.

Émotions neuves et bribes anciennes se mêlent et se répondent pour créer un disque forcément doux-amer, en clair-obscur, et toute la liste des oxymores qui s’avèrent fort pratiques pour tenter de décrire ses 10 chansons mâtinées de new wave et d’indie pop, où l’on jure parfois surprendre une partie de belote endiablée entre The Wake, les Field Mice, le jeune Dominique A et Black Marble.

Enregistré en solitaire, Pour un empire a été mixé de main de maître par Jef Dominguez, déjà aux manettes sur le single La surprise et Arrière-pays et metteur en son mythique de nombreuses pépites de l’âge d’or du rap français. L’album surprend par sa densité et sa cohérence, malgré la foule d’influences, de vieilles bécanes ; casio hors d’âge, mélodica enroués, boîtes à rythmes grippées, et de mots qui le parcourent.

Évident mais jamais basique, profondément efficace, impossible de le résumer en quelques mots, mais Pour un empire s’apprivoise de bien des façons : à la longue, par petits bouts, dans un sens ou dans l’autre. Il capture les sentiments fragiles et obsédants qui accompagnent l’amour, l’ennui et la vie.

credits

released November 19, 2021

Écrit, joué et enregistré par Rémi Parson.
Mixé par Jef Dominguez à 2000rockerz studio.
Masterisé par Miloud Sassi à db Master pro.
Graphisme par Jo Anatole.
Photographie par Delphine Bost-Parson.
2021. Isolaa Records.

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